lundi 30 décembre 2013

Tutoriel Educaplay et LearningApps

Créer un tutoriel... une première pour moi.

Pour plusieurs raisons, je propose un tutoriel sur deux applications en ligne permettant de réaliser des exercices variés, Educaplay et LearningApps :
- je les utilise très régulièrement et leur trouve un intérêt important tout en étant très simple à utiliser ;
- j'avais présenté Educaplay il y a un an aux collègues via la liste de diffusion. Plusieurs collègues participant à une formation sur les usages du numérique en histoire-géographie (enseignement secondaire) souhaitent en savoir plus pour l'utiliser ;
- je connaissais donc Educaplay de manière assez ancienne ; au début du mois, +Gael PLANTIN a posté une vidéo sur les outils pour produire des ressources numériques dans lequel il mentionne LearningApps.

Educaplay et LearningApps : des exerciseurs en ligne

Le caractère complémentaire de ces deux sites me paraît justifier une présentation conjointe.
On le voit, les objectifs de ce tutoriel sont multiples ; j'ai donc fait le choix d'un outil flexible séquencé. En effet, il est relativement long et tout ne va pas intéresser tout le monde.
Plusieurs vidéos de court format ont été produites, toutes visualisables par la playlist suivante. Le petit symbole en haut à gauche permet d'accéder au menu, reproduit ci-dessous, afin de se rendre directement à la partie souhaitée.
1- Introduction (48'')





Réalisation du tutoriel

Pour la réalisation de ce tutoriel, j'ai utilisé :
- Camstudio pour la capture vidéo ;
- PowerPoint en mode lecture pour les images fixes ;
- Freemake Video Converter pour les retouches d'images, ici couper les parties inutiles, les blancs et autres ; on pourrait très bien envisager de le faire directement dans Youtube ;
- Youtube pour la mise en ligne et la réalisation de la playlist.

Ce tutoriel a été l'occasion d'utiliser plus en précision Camstudio. Néanmoins,
- cela s'entend, je peine à régler correctement le son. J'ai utilisé le micro intégré, puis un micro branché sur l'ordinateur ; il reste des sautes de son alors même que le micro ne bouge pas et qu'il n'y a pas de bruit parasite autour. Je pense donc que cela vient de l'encodage, mais je ne maîtrise pas ces aspects pour parvenir au bon réglage ;
- de même, j'ai créé une fenêtre d'enregistrement à la dimension de mes fenêtres de navigateur et PowerPoint ; le format final n'est donc pas standard ni en 4:3 ni en 16:9 d'où la présence de bandes noires. A mieux réfléchir une prochaine fois...

samedi 28 décembre 2013

Quel dispositif d'e-learning ? Le scénario global

Avec retard, voici les réflexions liées au module 2 d'eLearn²...
Dans la continuité de ce qui a été décrit ici, le cours en e-learning envisagé s'adresse à des collégiens, dans un premier temps au niveau de la classe de 3e (mais avec peut-être des déclinaisons pour les autres niveaux, en fonction du bilan fait de cette première expérience), donc d'une année à l'autre à un groupe total de 50 à 60 élèves, toute classe confondue.

Du point de vue de l'organisation administrative, l'ensemble des élèves est concerné, durant toute l'année scolaire. La charge de travail est variable selon les périodes et les types d'activités proposées. Il n'y a pas de certification spécifique à ce dispositif, mais celui-ci permettra de valider une partie (normalement importante) des items du B2i et il vise à accompagner la préparation à l'épreuve d'histoire-géographie-éducation civique du brevet des collèges.

De ce fait, la plateforme d'e-learning accompagne la révision des repères spatiaux et temporels vus sur tout le cursus du collège et l'apprentissage des séquences propres au niveau de 3e. Les objectifs d'apprentissage, le séquençage répondent aux attentes du programme. Donc, l'organisation temporelle s'apparente principalement à du "présentiel augmenté", le présentiel étant accompagné par la plateforme, celle-ci étant ponctuellement utilisée en classe, mais plutôt complément/soutien/poursuite du présentiel .

Les apports de la plateforme semblent donc mineurs. On pourrait même douter d'une réelle plus-value. Cependant, elle me semble indispensable pour plusieurs raisons.

Les objectifs

1- Les élèves ne savent pas tous apprendre

Les résultats aux évaluations font nettement ressortir trois groupes d'élèves face aux apprentissages :
- un premier groupe sait apprendre et apprend ; les élèves de ce groupe ont établi des stratégies personnelles, mettant parfois à contribution l'entourage familial ou d'autres élèves ; ils mémorisent et vérifient leur mémorisation en reprenant les documents supports du cours, en effaçant les schémas, cartes et frises chronologiques et en tentant de les recompléter. A eux, il me semble indispensable de donner les documents vierges pour leur épargner la tâche d'effacer (format pdf par exemple). Il s'agit également de leur proposer des exercices permettant de vérifier immédiatement leurs apprentissages en variant les situations (ex. j'ai appris les océans et les continents, je sais les placer sur le fond de carte centré sur l'Europe, suis-je capable de le faire sur d'autres fonds de carte, centrés différemment, avec une autre projection ?) afin de s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une mémorisation mécanique mais d'une mémorisation raisonnée, contextualisée, bref ayant du sens.
- un second groupe apprend mais ne sait pas apprendre. J'entends par là que ces élèves fournissent de réels efforts d'apprentissage qui ne sont pas récompensés par la réussite à/aux évaluations correspondantes. Ils peuvent apprendre par coeur des définitions, mais les mélanger entre elles, oublier des mots qui donnent le sens général, ne pas l'identifier si elles sont formulées différemment ou retrouver le mot correspondant à la définition donnée. L'apprentissage est ici mécanique, séparé du sens qui devrait à la fois le faciliter et le justifier. A eux, il me paraît nécessaire de fournir des exercices d'entraînement aux évaluations, afin qu'ils mesurent les attendus, qu'ils mettent en perspective leur apprentissage et le type d'exercices qui les attendent ; il s'agira dans un second temps de les accompagner vers davantage d'autonomie, peut-être en leur demandant de construire eux-mêmes ces exercices.
- enfin, quelques rares élèves ne s'investissent pas vraiment dans les apprentissages, par absence de motivation, par manque d'autonomie dans le travail hors classe principalement. Les exercices impliquant une trace tangible de travail à la maison sont réalisés, mais déconnectés des apprentissages ; les apprentissages ne requérant pas de trace tangible sont laissés de côté. La plateforme d'e-learning vise à proposer des exercices variés, pour certains ludiques, dont l'objectif est les apprentissages. Et pour le professeur de vérifier si les exercices sont faits, avec des résultats satisfaisants (exercices en format SCORM).

Dans tous ces cas, il paraît nécessaire de réunir les documents et les exercices sur une plateforme unique pour éviter la dispersion et un ordre strictement chronologique induit par le cahier de texte numérique. Selon cet axe, la plateforme prend une dimension asynchrone et se positionne dans un mode essentiellement transmissif.

2- Enrichir le cours

Les documents utilisés en histoire-géographie sont de plus en plus variés. Mais la continuité classe-maison n'était jusqu'à présent possible que pour ceux qui tiennent sur le papier, soit pour répondre à des exercices ou bien pour réutiliser le document dans le cadre des apprentissages. Les vidéos, les sites internet restaient donc dans l'usage strictement de classe. La plateforme a pour objectif de mettre à disposition les supports de cours quels que soient les média, et d'en proposer d'autres plus spécifiques pour apporter du soutien aux élèves en difficultés : vidéos explicatives d'un point précis, renvoi à un site présentant les ressources nécessaires, etc.

3- Interagir

Le projet ne se limite pas au mode transmissif. La plateforme est destinée à prolonger les interactions présentes en classe :
- entre le professeur et les élèves, avec des devoirs, corrigés à mi-durée pour proposer des feedbacks, en apportant une aide aux élèves qui en font la demande (tutorat réactif), etc. ;
- entre les élèves en leur demandant de réaliser l'évaluation d'autres élèves selon une grille proposée, afin que celle-ci soit mieux comprise et pour favoriser ensuite l'auto-évaluation ; en leur demandant de réaliser des productions numériques collectives tout en pouvant mesurer qui fait quoi, etc. (apprentissage actif).

4- Différencier

Les élèves avançant à des rythmes différents et rencontrant des difficultés différentes, la plateforme vise aussi à proposer des parcours différents selon les groupes prédéfinis ou redéfinis en cours d'année scolaire.

5- Travailler différemment en classe

Enfin, la plateforme est prévue pour travailler différemment en classe. En effet, l'idée est de pouvoir travailler de manière plus fluide en groupes au sein de la classe, en proposant aux uns une activité préparée à l'avance sur la plateforme à d'autres une autre activité avec une présence plus importante du professeur.

Organisation générale et questionnement

Pour répondre à ces différents objectifs, il a fallu organiser le cours sur la plateforme Moodle.
Pour ne pas déstabiliser les élèves, la même structuration que leur classeur a été reprise (chaque intercalaire correspond à une section du cours), la forme chronologique ne se prêtant pas aux objectifs (garder une trace pour les révisions finales en fin d'année).
A l'heure actuelle, la plateforme propose des ressources et elle prend notamment la forme d'une banque d'exercices de révision (environ 80). Le travail par devoir et par atelier va bientôt commencer. Des productions collectives sont envisagées.
Je pense qu'il est nécessaire de modifier la plateforme :
- pour que le nombre d'exercices n'effraie pas les élèves en difficultés (pour l'instant, les exercices sont proposés et non imposés, tous sont disponibles à tous, quel que soit le niveau de difficultés)
- pour mieux scénariser, peut-être en utilisant les leçons conditionnelles.