vendredi 8 novembre 2013

Présentation



Je suis Gaëlle Charcosset.
Je travaille comme professeure d'histoire-géographie dans un collège de l'académie de Dijon depuis sept ans. Celui-ci est doté d'un ENT (environnement numérique de travail) incluant une plateforme LMS (Moodle) que j'utilise depuis l'année dernière, pour des usages encore trop ponctuels à mon sens. En effet, je ne l'ai utilisée qu'à titre expérimental l'année scolaire dernière (test des possibilités, découverte de la plateforme, repérage des difficultés pour des élèves de s'approprier cet espace). Cette année scolaire, je l'ai intégrée aux pratiques dès le début pour deux classes de 3e. Pour l'instant, je l'utilise pour rendre accessibles des documents distribués et pour proposer de manière construite, organisée, des exercices de révision (en support des cours, pour la révision des repères spatiaux à mémoriser pour le brevet) avec lesquels les élèves connaissent tout de suite leurs réponses (exercices réalisés avec Educaplay, importés en format Scorm pour éventuellement suivre leurs résultats ; ils sont présentés ici : http://histoire-geographie.ac-dijon.fr/spip.php?article752). Ces exercices ne sont pas obligatoires, ils sont donnés comme un coup de pouce à la révision et à la vérification de la mémorisation. Dans l'ensemble, je constate que les 3/4 des élèves les utilisent, soit pour les réaliser tous, soit une partie, que certains les réalisent une seule fois, mais d'autres les refont à plusieurs reprises, notamment lorsque le premier résultat leur paraît insuffisant. Maintenant que les élèves savent se rendre sur la plateforme et se sont appropriés les fonctions de base, je prévois d'autres usages, soit pour donner des devoirs où la rédaction intervient plus directement (correction par le professeur qui peut retourner le devoir et échanger à plusieurs reprises avec l'élève pour l'aider à progresser), soit en donnant des consignes de travail différentes selon le degré d'autonomie des élèves tout en utilisant des supports multimedia. Une première tentative a été réalisée l'année dernière, dont il est rendu compte ici : http://histoire-geographie.ac-dijon.fr/spip.php?article730. Je souhaiterai qu'elle devienne aussi un lieu d'échanges entre les élèves eux-mêmes (et pas seulement professeur-élèves), mais je manque de repères, de connaissances pour organiser le forum ou les discussions, les animer de manière efficace pour parvenir à une réelle efficacité dans les apprentissages. Etant dans un espace rural et avec un public aux origines socio-économiques très variées, je suis confrontée à la question de la fracture numérique, et n'envisage donc pas de basculer dans une forme de flipped classrooms complète sauf à m'assurer par des délais assez longs que chacun puisse accéder à la plateforme pendant son temps scolaire, dans l'établissement. En revanche, je conçois le LMS comme prolongement de l'usage des tablettes en classe avec des élèves de 6e ; ces tablettes permettent des activités très variées, mais, restant dans l'établissement, les travaux réalisés par les élèves ne leur seraient plus accessibles hors la classe. Le LMS pourrait pallier cette difficulté.
De plus, je participe aux réflexions du groupe de formateurs TICE histoire-géographie de l'académie de Dijon pour intégrer les outils numériques dans les enseignements mais également pour participer à la formation continue des collègues dans ce domaine. Pour cette année, nous avons proposé une formation prévue en présentiel et avec un parcours de formation sur la plateforme Pairformance. La plateforme est envisagée pour établir un lien entre les collègues tout au long de l'année, le présentiel se réduisant à deux journées afin qu'ils retrouvent les ressources et formations suivies (parfois plus développées, avec les liens vers les ressources et tutoriels repérés). Il est aussi prévu que la plateforme soit un lieu d'échanges pour que nous connaissions mieux les stagiaires avant les journées (la question de l'hétérogénéité est souvent posée), pour pallier les difficultés rencontrées lors des mises en pratique (sorte de soutien à distance donc), mais également pour discuter les propositions pédagogiques qu'ils voudront bien partager. Là, les réflexions du groupe ont permis d'aboutir à une scénarisation qui nous semble convenable pour la première journée prévue fin novembre ; nous pourrons la confronter aux attentes des collègues, nous leur demanderons des retours pour nous en assurer et pour nous amender pour la seconde journée. Nous avons moins de recul sur la question de l'animation de la plateforme pour introduire de véritables échanges tout au long de l'année, faire que ceux-ci nourrissent et participent à la formation. Il est prévu que ce parcours prévu en soutien d'une formation en présentiel devienne en partie un parcours strictement en ligne pour d'autres collègues et pour des outils dont nous voudrions assurer une formation assez large (avec le présentiel, nous ne pouvons pas nous adresser à plus de 80-90 collègues chaque année) et dans des délais plus courts (ne pas attendre le prochain plan de formation, l'année scolaire suivante). En dernier lieu, il nous apparaît que cette formation qui vise à s'approprier des outils bien spécifiques, d'une utilité directe pour un professeur d'histoire-géographie soit pour préparer des cours soit pour travailler directement avec les élèves vise également à montrer les potentialités d'auto-formation par les outils numériques en renvoyant vers des tutoriels déjà repérés (http://histoire-geographie.ac-dijon.fr/spip.php?article710 par exemple) ou en montrant comment assurer sa propre veille sur internet.
Enfin, doctorante en histoire contemporaine, je suis intéressée par l'enseignement supérieur et ses modalités y compris en ligne, sans être directement impliquée cette année dans un enseignement spécifique.

De ce fait, ce MOOC m'intéresse à plusieurs niveaux :
- pour la formation à la formation en ligne, le contenu proposé, en particulier toute réflexion sur les pratiques pédagogiques visant à sortir d'une utilisation du numérique comme simple transposition du frontal formateur/étudiant, à renforcer la dimension "animation" (à ne pas prendre ici dans un sens péjoratif mais comme permettant la création d'une dynamique d'échanges favorisant les apprentissages), à mieux maîtriser les outils numériques permettant de créer les supports de formation ;
- pour partager les réflexions à ce sujet et se placer dans une dynamique d'échanges sur les pratiques liées à la formation en ligne ;
- pour découvrir un MOOC de l'intérieur ; après avoir suivi durant presque un an leur émergence, je suis curieuse de ce type de formation. Dans cette optique, je me suis inscrite à un autre MOOC qui débutera en janvier prochain sur une thématique totalement différente, pour appréhender différentes approches ;
- pour former, j'estime qu'il est nécessaire d'être dans une logique de formation permanente, les MOOC ouvrent d'autres perspectives par rapport à ce qui était déjà disponible en ligne et que j'utilise régulièrement (cours, conférences et débats scientifiques en ligne, articles ou ouvrages scientifiques en open access, etc.).
Les attentes sont donc multiples et je suis enthousiaste à participer à cette aventure. Merci aux concepteurs de proposer une formule MOOC à cette formation !

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